Née en 1977, l’AOP Côtes-de-Provence est produite en trois couleurs : rosé, rouge et blanc. Elle est au nombre de 130 millions de bouteilles par an. Son aire d’appellation s’étend sur 20 100 hectares, partagés par les quelque 420 caves particulières et 39 caves coopératives situées sur 84 communes.
Les rosés, qui donnent à la région toutes ses lettres de noblesse, sont élaborés à partir des traditionnels cépages rouges : grenache noir, cinsault, mourvèdre, syrah ou encore tibouren. Typiquement provençaux, ceux-ci apportent une forte personnalité aux vins : secs, ronds, légers et très aromatiques.
En blanc, la clairette, le rolle, le sémillon et l’ugni blanc s’invitent dans l’assemblage.
Les déclinaisons de l’appellation
L’appellation se décline en quatre dénominations communales. La première, Sainte-Victoire, créée en 2005, fait référence à cette majestueuse montagne qui surplombe le paysage viticole. Elle est installée sur les coteaux de la haute vallée de l’Arc, où la maturation est légèrement plus tardive que sur les autres régions de la Provence. Les vignerons conservent toujours la méthode traditionnelle de la vinification, qui consiste notamment à traiter séparément les cépages avant de les assembler.
Le terroir de Fréjus, ayant obtenu son appellation en 2005, se trouve à l’extrémité est de l’appellation Côtes-de-Provence. Face à la mer Méditerranée, il jouit d’une influence maritime toute l’année, conférant à ses vins une grande complexité aromatique aux arômes de fleurs et de fruits exotiques. Le rosé représente 80 % de la production globale, qui gravite autour de 84 000 bouteilles chaque année. Les rouges ont un fort potentiel de garde.
L’appellation Côtes-de-Provence-La Londe, attribuée en 2008, affiche une similitude avec celle de Fréjus grâce à son emplacement situé près de la mer. Elle s’étend jusqu’au sud-ouest du massif des Maures pour s’installer sur des roches métamorphiques. Le terroir produit des vins blancs et rosés qui surprennent par leur rondeur, leur fraicheur et leurs parfums de fruits printaniers. Les vins rouges, puissants et veloutés, sont également à découvrir.
Enfin, l’AOP Pierrefeu, avec ses 26 caves particulières et ses 4 caves coopératives, est la dernière à avoir rejoint l’appellation en 2012. Son premier millésime date de l’année 2013. Le terroir travaille essentiellement en rouge et en rosé, plusieurs fois récompensé pendant le concours général agricole de Paris. L’expression minérale, le caractère et l’élégance sont la signature de Pierrefeu.