Produit de santé employé à des fins thérapeutiques ou diagnostiques pour compenser par exemple un handicap, le dispositif médical (DM) forme un écosystème innovant en pleine expansion. Cette discipline appartenant au domaine médical joue le rôle d’interface technique ou technologique entre la santé des patients et l'univers médical. En 2017, le secteur a représenté un marché de 28 milliards d’euros et a généré pas moins de 85 000 emplois directs en France. Pour être à la hauteur des nouveaux défis imposés par la filière, l’Institut supérieur d'ingénieurs de Franche-Comté (ISIFC) renforce son engagement de préparer des ingénieurs qualifiés et polyvalents, qui vont élargir le champ des possibles dans le génie biomédical.

Appuyé par un réseau d’experts

« Notre école est agréée CTI depuis sa création en 2001 et  nous basons notre expertise sur le DM, depuis la conception jusqu’à la mise en marché, en passant par la fabrication et la validation », introduit Vincent Armbruster, directeur de l’institut. Le génie biomédical, défini comme « un art d’appliquer les sciences et les techniques les plus avancées à la conception et à la validation d’appareils pour prévenir, diagnostiquer, traiter et assister les patients », intègre une dimension transversale qui sous-tend une approche pluridisciplinaire. De ce fait, cet institut d’excellence s’entoure d’une solide équipe pédagogique regroupant des enseignants-chercheurs de l'université de Franche-Comté au sein des laboratoires de recherche, mais aussi des formateurs issus des entreprises et des centres de soins locaux. L’ISIFC jouit également de la synergie développée avec le CHRU, l’EFS et l’incubateur de Besançon, le SNITEM, le pôle de compétitivité des microtechniques de Franche-Comté et la CDEFI.

Développer des compétences et des talents

Le génie biomédical offre l’opportunité aux étudiants d’œuvrer dans le secteur de santé sans forcément passer par médecine. La formation proposée par l’ISIFC s’intéresse à trois cultures spécifiques : la technique qui traite les sciences de l’ingénieur, le médical ou la biologie santé et le volet réglementaire. « Le champ d’application de notre filière est très vaste mais exige un niveau de connaissance très précis et très pointu », explique notre interlocuteur. « Durant la première année du cursus, on va venir établir un socle commun de connaissances sur lequel fonder les futures spécialisations de nos étudiants. » Ce travail met l’accent sur l’aspect mécanique, électronique, mathématique, informatique et biologie santé pour permettre à tous de partir sur une base homogène et d’évoluer vers des compétences plus affirmées et plus ciblées. Pendant la seconde année d’études, cette approche se complète par un approfondissement de la réglementation et de l’éthique, un sujet particulièrement sensible quand on parle de DM. « L’idée étant de former des ingénieurs spécialistes dans le volet réglementaire qui vont développer des produits tout de suite certifiés par les normes européennes, et ainsi accélérer les procédures de mise en marché », reprend-il. La troisième et dernière année du programme prévoit la possibilité de conclure un contrat pro (formation en alternance) et offre trois options de spécialisation : la bio-ingénierie, l’e-santé, et la biomécanique et microsystème.

En outre, différents stages (stage découverte, stage hospitalier, stage R&D, stage industriel) et projets tutorés sont obligatoires et représentent près de la moitié du temps de la formation, avec un encouragement à partir à l'international. Pour les professionnels et les entreprises, plusieurs formations thématiques à la carte et sur mesure sont à découvrir, allant des formations universitaires professionnalisantes (FUP) à la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Faire le pari d’être un moteur de changement

Les débouchés professionnels sont aussi nombreux que les métiers de l’industrie de DM. « Nous avons 623 ingénieurs diplômés, et 90 % d’entre eux sont embauchés en CDD  ou  CDI dans les deux mois qui suivent l’obtention de leur diplôme. » Ils sont chef de projet, ingénieur R&D, ingénieur affaires réglementaires, ingénieur d’application, ingénieur préclinique, ingénieur biomédical hospitalier chez des fabricants et sous-traitants de dispositifs médicaux, dans des cabinets d’audit et de services, dans l’industrie pharmaceutique ou dans la fonction publique. Le taux d’insertion dans le tissu industriel local est particulièrement intéressant, car plus de 20 % des étudiants sont restés dans la région pour rejoindre une entreprise ou créer leur propre start-up. Par ailleurs, des groupes industriels suisses recrutent également les jeunes diplômés de l’ISIFC. « Le DM est un marché plein de promesses et destiné à croître pendant les années à venir », conclut Vincent Armbruster.

Comment intégrer l’ISIFC ?


Le recrutement des étudiants s’effectue de deux manières. D’une part, sur concours commun Polytech pour les élèves en classes préparatoires et biologiques. Aux environs de 24 places sont disponibles pour les filières BCPST Bio, MP, PC, PSI, PT et TB.

D’autre part, les candidats sont sélectionnés sur examen de dossier et entretien. Ce processus est valable pour les étudiants titulaires minimum d’un Bac+2 en science de la vie et santé ou en science pour ingénieur. Ils sont recrutés en fonction de la qualité de leurs études, leur cursus professionnel et personnel ainsi que l’intérêt révélé pour le milieu du biomédical.

« L’important est d’avoir des personnes qui sont bien dans leur matière. Nous leur apportons les aspects complémentaires nécessaires au cours de leur formation pour qu'ils deviennent un point de jonction entre les médecins et les bureaux d’études au niveau de l’industrie du dispositif médical. » 

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